C’est ainsi désormais officiel et définitif. Nouvel Air achètera Karthago et les deux entreront sur la bourse de Tunis, au sein d’une même et nouvelle entité consacrée au transport aérien, qui sera dirigée par Belhassen Trabelsi.
C’est ainsi désormais officiel et définitif. Nouvel Air achètera Karthago et les deux entreront sur la bourse de Tunis, au sein d’une même et nouvelle entité consacrée au transport aérien, qui sera dirigée par Belhassen Trabelsi.
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C’est ainsi désormais officiel et définitif. Nouvel Air achètera Karthago et les deux entreront sur la bourse de Tunis, au sein d’une même et nouvelle entité consacrée au transport aérien, qui sera dirigée par Belhassen Trabelsi.
C’est ce que nous a déclaré Aziz Miled dans cette interview exclusive où il donne aussi son avis sur la question de l’endettement du secteur des hôteliers et sur le bradage du tourisme tunisien. Interview.
Aziz Miled où en sont les choses avec Karthago, comment se profile la chose ?
Il y’a deux choses très difficiles dans tous rapprochements. Premièrement la valeur parité, une valeur qui a été décidée depuis trois mois. Cela veut dire qu’une action Nouvelair vaudra 3.8 actions Karthago. Cette parité a demandé une année de travail, mais le plus difficile a été ainsi fait.
Qu’est ce que cela veut dire pratiquement ?
Dans la pratique, Nouvel Air va opérer une augmentation de capital qui sera réservé aux actionnaires de Karthago pour lesquels 20.8% du total de ce nouveau capital sera réservé.
L’augmentation de capital, elle sera de combien ?
L’augmentation de capital est en train d’être décidée par les deux parties. Quelle que soit le montant global de cette augmentation et quelle que soit sa valeur, la part de Karthago ne dépassera pas les 20.8% du total. Les actionnaires de Nouvelair représenteront donc 79,2% et ceux de Karthago 20,8% du total. Une nouvelle société va être créé et sera propriétaire de Karthago.
Si on comprend bien, Nouvel Air va rester Nouvel Air et Karthago va rester Karthago, mais il va y avoir entre les deux une nouvelle entité ?
C’est Nouvel Air qui sera l’entité nouvelle, car c’est Nouvel Air qui augmente son capital de manière à devenir propriétaire à 100 % de Karthago.
Et c’est cette nouvelle entité qui entrera en Bourse ?
C’est en effet cette entité à créer, qui entrera en Bourse et on espère que ce fera durant la période entre novembre 2008 et janvier 2009. On espère de toutes les façons que cela se fera au tour de fin d’année. La deuxième qui a déjà été réglée, c’est la question de savoir qui des deux présidents va gérer la compagnie. Nous avons depuis longtemps, résolu aussi cette question et ça sera Belhassen Trabelsi qui gérera cette nouvelle entité et qui sera le président de la nouvelle compagnie. Vu mon âge et la jeunesse de Belhassen Trabelsi, je préfère mettre la main dans la main avec quelqu’un de jeune pour assurer la meilleure gestion de l’entreprise. Je resterais par ailleurs dans son conseil et je serais à sa disposition en cas où il a besoin de moi.
De combien sera le capital de cette nouvelle entreprise ? Et à combien a-t-elle été valorisée ? La question est importante, vu sa prochaine entrée en bourse.
Le capital devrait être entre 35 et 40 millions de dinars. Concernant la valorisation, nous sommes en train de travailler la valeur des ratios. Nous attendons pour cela les avis des agents de bourse.
Combien comptez-vous introduire en bourse ?
Nous allons mettre 20% et 30% de cette valorisation de cette nouvelle entité sur la bourse de Tunis. Nous avons déjà une valorisation faite par la banque Rothschild, mais ce n’est pas la valorisation définitive. Celle-ci devra aussi être faite par les agents de bourse tunisiens et nous rentrerons en bourse avec une valorisation raisonnable.
Le capital devrait être entre 35 et 40 millions de dinars. Concernant la valorisation, nous sommes en train de travailler la valeur des ratios. Nous attendons pour cela les avis des agents de bourse. Nous allons mettre 20% et 30% de cette valorisation de cette nouvelle entité sur la bourse de Tunis. Nous avons déjà une valorisation faite par la banque Rothschild, mais ce n’est pas la valorisation définitive. Celle-ci devra aussi être faite par les agents de bourse tunisiens et nous rentrerons en bourse avec une valorisation raisonnable.
Comment va Nouvelair ?
En précisant que nos bilans sont arrêtés au 31 octobre de chaque année, l’exercice 2007 s’est terminé avec un bénéfice de plus de 40 MDT et cela malgré les difficultés de la conjoncture internationale et les prix du pétrole, car nous arrivons à faire jouer les couvertures et à manager correctement ce risque. Pour 2008, nous attendons une augmentation de plus de 15 % de ce résultat et avec la jonction des deux compagnies, les résultats ne peuvent être que meilleures.
Le secteur touristique est ou se dit malade de son endettement et certains lient les deux choses pour expliquer cette maladie du secteur touristique et hôtelier. Quel est votre sentiment à ce propos ?
Il y a inévitablement un problème de prix en Tunisie. Les hôtels qui vendent à des prix corrects, arrivent à s’en tirer. Ce n’est certes plus le Pérou d’avant, mais le secteur continu à faire, bon an mal an, à faire des résultats satisfaisants. Ceux qui bradent, il y en a quelques uns, ne pourront pas s’y retrouver. Mais le vrai problème du secteur, c’est l’endettement et il faut bien qu’un jour qu’on l’étudie et qu’on prenne les décisions qui s’imposent pour aider les hôteliers à trouver les solutions.
N’est-ils pas aussi vrai que votre secteur comporte aussi des non-professionnels qui gèrent mal et que, au moins selon les banquiers, ce n’est pas tout le monde qui est endetté et que ceux qui ont les moyens ne veulent pas rembourser ?
Moi personnellement je ne connais pas ce genre de personne et que pour ceux qui ne veulent pas payer, il suffirait de lui vendre l’hôtel qu’il a donné en garantie de la dette contractée. Mais moi je crois très sincèrement que ceux qui n’ont pas payé, sont ceux qui ne peuvent pas et n’ont pas les moyens de rembourser leurs dettes.
Mais ne croyez-vous pas que cette pratique du bradage des prix a négativement impacté l’image du tourisme tunisien ?
Certainement. Il y a des hôtels qui sont tristement vendu peu cher.
Et vous pensez que des sanctions peuvent donner un résultat pour arrêter cette pratique ?
Il ne peut pas y avoir de sanctions et elle ne pourraient dans le cas contraire donner aucun résultat probant. Pour sanctionner il faut contrôler et il n’y a aucun moyen de contrôler les prix et les prix et conditions contenues dans les contrats. La Tunisie est par ailleurs un pays où l’acte commercial est libre et je ne serais pas d’accord pour faire marche arrière.
Quel serait, selon vous, le meilleur moyen de résoudre ou de solutionner cette problématique de la dette du secteur hôtelier en Tunisie et qui s’élève maintenant à plus de 3 milliards DT ?
Pour moi, et j’ai assez étudié ce dossier pour pouvoir l’affirmer, il faut arrêter la dette avec les hôteliers qui ne peuvent pas payer, refaire un contrat avec un taux réduit et remboursable sur 20 ans. C’est à ce moment qu’on pourra dire, «on arrête de s’amuser et tout retard de paiement sera sanctionné par la vente de l’hôtel ». Il est vrai qu’aujourd’hui et à cause notamment des taux élevés appliqués aux vieux contrats de la BNDT et autres. Avec les intérêts et les intérêts de retard et autres choses, cela devient encore plus difficile. On ne peut certes pas revenir en arrière et demander remboursement de telle ou telle commission ou intérêts qui serait indûment perçu. Il faut plutôt arrêter la situation telle qu’elle est aujourd’hui, en agissant certes au cas par cas, et mettre au point de nouveaux contrats et de nouveaux échéanciers pour résoudre définitivement cette question. On n’efface rien du tout, mais on oubli aussi le passé et on repart sur de nouvelles basses. C’est à mon sens la seule solution viable et pour l’économie nationale et pour le secteur qui pourra ainsi voire autrement l’avenir et se dessiner de nouvelles perspectives.
Cela pourrait prendre du temps !
Absolument pas. Cela peut se faire en six mois.
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